Google a récemment confirmé qu’il utilise des systèmes de classement dans ses résultats de recherche qui permettent d’identifier si des contenus ou des parties de contenus sur un site web sont “indépendants ou nettement différents” du thème principal de ce site. Cette information a été communiquée par un porte-parole de Google à Glenn Gabe, consultant en SEO. L’objectif de ces systèmes est de s’assurer que les informations les plus pertinentes et utiles sont mises en avant dans les résultats de recherche en fonction de leur cohérence avec le sujet principal du site.
Un peu de contexte
Dans les dernières semaines, plusieurs grands sites, comme Fortune Recommends, Forbes Advisor, APNews Buyline, Time Stamped, WSJ Buyside, et CNN Underscored, ont observé des baisses marquées de leur visibilité dans les résultats de recherche pour certaines sections de leurs sites. Glenn Gabe a documenté ces baisses et a émis l’hypothèse que Google pourrait tester un nouvel algorithme lié à l’abus de réputation des sites. Cependant, Google a précisé qu’il n’y avait aucun test de cet algorithme en cours. Les baisses de visibilité sont donc dues à d’autres ajustements récents de Google, qui visent à mieux détecter les contenus périphériques au thème principal du site.
Google a également rappelé qu’il avait déjà évoqué ce sujet en 2019 sur X (anciennement Twitter). À l’époque, la pratique consistant à héberger du contenu externe via des sous-domaines ou sous-dossiers commençait à prendre de l’ampleur. Bien que cela ne soit pas contraire aux directives de Google, la société déconseille cette pratique sans une forte supervision, car elle peut donner l’impression d’un contenu intégré sans lien direct avec le site principal. En réponse à cela, Google a fait évoluer ses systèmes pour mieux évaluer si ces contenus extérieurs sont réellement indépendants du reste du site et, dans ce cas, les traiter différemment dans les résultats de recherche.
Quelles sont les conséquences ?
Cette mise à jour a des conséquences importantes pour les sites qui créent des sections avec un contenu diversifié, mais parfois en décalage avec le thème général du site. Google souligne que ces ajustements ne visent pas à pénaliser tout site dont le contenu sort légèrement de son sujet principal, mais plutôt ceux qui présentent des sections clairement indépendantes ou sans lien évident avec leur ligne éditoriale globale. Par conséquent, les sections d’un site web qui paraissent trop divergentes par rapport au thème général pourraient ne plus être aussi bien classées dans les résultats de recherche.
En somme, cette mise à jour incite les propriétaires de sites à privilégier un contenu authentique et pertinent, aligné avec leur marque et leur positionnement, pour maximiser leur succès dans les résultats de recherche. Pour maintenir une bonne visibilité, il devient crucial d’éviter les pratiques consistant à héberger des contenus tiers qui ne correspondent pas au thème principal du site.
Un exemple concret : Forbes Advisor
Forbes Advisor est une plateforme en ligne développée par le magazine Forbes, offrant des conseils financiers, des analyses et des comparatifs sur divers produits et services financiers. Elle couvre des domaines tels que les prêts hypothécaires, les cartes de crédit, les assurances, les investissements et la gestion de patrimoine.
Sur un plan thématique, il se distingue relativement des sujets abordés par le fameux magazine économique américain… Pire, il es bourré de liens d’affiliations. Or Advisor est sur le nom de domaine principal de Forbes, dans un sous-répertoire.
Nous voyons le répertoire /advisor/ et tout ce qu’il contient nettement dévisser sur un date précise :
Or cette date ne colle pas avec une mise à jour algorithmique officielle. Par ailleurs, on retrouve le même cas de figure, en juillet pour APNews Buyline et Time Stamped, en octobre pour Fortune Recommends… Sans jamais que ce ne soit une pénalité manuelle. Il y a donc clairement eu des changements dans l’algorithme concernant les sites de ce genre, très similaires dans leur structure et leur philosophie.
Google a finalement reconnu que tous ces sites ont été touchés par la pénalité sujette à cet article.