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URL et SEO

Sans URL, pas d’interconnexion d’une page à l’autre

S’il y a bien un sujet qui n’émeut pas les foules, c’est celui des URLs. Dans l’indifférence générale, on sait qu’elles existent, et c’est à peu près tout. Il s’agit pourtant d’un pilier fondamental du Web. Plus encore, elles ont un certain impact sur votre SEO. Nous allons voir ensemble comment l’URL d’une page peut influencer Google et l’aider à mieux comprendre vos mots-clés. Comme d’habitude, nous ne serons pas avares en conseils pour vous aider à affiner votre stratégie de référencement naturel. Mais avant, commençons par définir tout cela !

Qu’est-ce qu’une URL ?

Pourquoi diable définir quelque chose d’aussi simple à comprendre qu’une URL ? Parce que, comme dirait Orelsan, vous n’avez pas les bases. Déjà, saviez-vous que URL sont les initiales de “Uniform Resource Locator” ? C’est intéressant pour briller en société, mais allons plus loin.

Une URL est une chaîne de caractères utilisée pour identifier une ressource sur Internet, que ce soit une page web, une image, une vidéo, un fichier à télécharger, du CSS ou un script…

Une URL typique se compose de plusieurs parties :

  • Le schéma indique le protocole utilisé pour accéder à la ressource (par exemple, http, https, ftp).
  • Le nom de domaine spécifie le serveur où se trouve la ressource (par exemple, www.google.com).
  • Le chemin indique l’emplacement précis de la ressource sur le serveur (par exemple, /search).
  • La chaîne de requête contient des paramètres supplémentaires qui peuvent être envoyés au serveur (par exemple, ?q=URL).

En assemblant ces éléments, on obtient une URL complète, comme https://www.google.com/search?q=URL.

Comme une URL est unique pour chaque page, elle est très utile pour les moteurs de recherche. Ainsi pour Google et les autres, une URL c’est une page. Et pour les plus connaisseurs d’entre vous, vous commencez à voir ce qui peut poser problème pour le SEO…

Quelles bonnes pratiques SEO adopter avec vos URLs ?

Nous rappelons que tout ce qui touche au référencement naturel d’un site est affaire de pondération. Certains éléments d’une page web sont plus importants que d’autres, et l’URL est très clairement secondaire. Les zones les plus importantes de vos pages sont la balise Title et le titre H1. L’URL fait partie des éléments secondaires et peut presque être mise au même niveau qu’un corps de texte.

Une fois cela en tête, voyons maintenant quelques éléments permettant d’avoir une URL bien optimisée pour les résultats de recherche et votre SEO. Vous pouvez également retrouver les recommandations de Google sur la structure des URLs directement dans leur documentation officielle.

Des URLs fixes pour des positions stables

La stabilité de vos URLs est le point le plus important. Nous l’avons évoqué plus haut, pour Google une URL est un peu comme l’identifiant unique d’une page. Si celle-ci change, pour une raison ou une autre, c’est comme si vous avez une nouvelle page. Il existe bien sûr des techniques permettant d’indiquer qu’une page a changé d’adresse, telles que les redirections 301. Mais cela reste un palliatif, pas une alternative.

Lisibilité et pertinence

Il est largement préférable d’avoir des URLs relativement courtes, lisibles et écrites en toutes lettres. Nous vous déconseillons d’avoir une liste de chiffres, ou pire encore, uniquement des paramètres d’une chaîne de requête. Parfois, votre CMS ne vous laisse pas le choix et vous devez demander à votre équipe technique de faire les modifications nécessaires.

L’URL aide les moteurs de recherche à contextualiser la thématique de votre page. Pour cette raison, y insérer le mot clé lui facilitera la tâche. Ce n’est pas un critère de position, mais plutôt de contextualisation. Par exemple, pour cet article le chemin de l’URL est /url-seo car c’est précisément le sujet que nous abordons.

✅ Bonne pratique

https://example.com/votre-mot-cle

🚫 Mauvaise pratique

https://example.com/358928195846365

Parfois, vous n’avez tout simplement pas le choix. Votre CMS daté vous oblige à n’utiliser que des paramètres d’URL. Il y a une solution : l’URL rewriting. La réécriture se fait alors au niveau du serveur. L’avantage de ce traitement, c’est que vous pouvez donner la forme que vous voulez à votre URL. Vous n’avez plus d’excuse pour ne pas la rendre conviviale auprès de vos visiteurs !

Abordons maintenant le cas de la date. Cela peut sembler pertinent pour les contenus chauds, autrement dit les informations qui ont vocation à être éphémères. C’est typiquement le cas de nombreux articles de blog. Nous pensons que ce n’est pas nécessairement une bonne idée. Cela complexifie inutilement vos URLs, surtout si cela génère de multiples sous-dossiers. C’est pour cette raison que cette page n’est pas accessible sous la forme /2023/09/21/url-seo.

✅ Bonne pratique

https://example.com/titre-de-votre-page

🚫 Mauvaise pratique

https://example.com/2023/09/21/titre-de-votre-page

Structure hiérarchique de l’URL

Une URL bien structurée est une aide supplémentaire permettant aux moteurs de recherche de mieux comprendre la manière dont sont architecturées vos pages. Par exemple, si vous vendez des produits high-tech dans votre site E-commerce, vous avez probablement une page catégorie qui rassemble tous les smartphones. La structure d’URL la plus logique pour une fiche produit serait donc /smartphones/iphone-15-pro.

✅ Bonne pratique

https://example.com/categorie/fiche-produit

🚫 Mauvaise pratique

https://example.com/fiche-produit

Evitez les caractères spéciaux

Tout signe bizarre comme les accents, pourcentages et autres dollars sont à proscrire. Les majuscules ne sont pas non plus une très bonne idée. De même, nous vous recommandons de privilégier le tiret (-) à l’underscore (_) pour séparer les mots entre eux. Google est très conventionnel, soyez-le aussi.

✅ Bonne pratique

https://example.com/titre-de-votre-page

🚫 Mauvaise pratique

https://example.com/Titre_de_votre_page

Le protocole HTTPS

Nous nous sommes beaucoup focalisés sur la fin de vos URLs, mais ne négligez pas le début non plus ! L’utilisation d’un protocole sécurisé HTTPS, couplé à un certificat SSL valide, enverra un signal positif aux moteurs de recherche. Comme la grande majorité des sites y sont passés aujourd’hui, vous n’avez guère le choix si vous souhaitez vous démarquer de la concurrence.

✅ Bonne pratique

https://example.com/

🚫 Mauvaise pratique

http://example.com/

Quelles sont les erreurs à éviter ?

La plus grande erreur que vous puissiez faire, c’est avoir plusieurs URLs pour une même page. Cela arrive typiquement pour les URLs à paramètres, avec les filtres à facettes par exemple. Si ceux-ci permettent de trier des produits au sein d’une page catégorie, le contenu orienté SEO reste le même d’une URL à l’autre. Cela provoque donc une situation de duplicate, pénalisée par Google. Cela est valable également pour la création dynamique de documents, tels que des calendriers infinis.

Pour éviter de commettre cette erreur, vous n’êtes pas obligés de retirer ces filtres, fort heureusement ! Vous pouvez mettre en place une balise canonical, pour spécifier aux moteurs de recherche que ce contenu dupliqué est normal, car il dépend d’une page spécifique. La meilleure solution reste l’obfuscation de ces liens internes inutiles pour votre référencement. Par rapport à la première méthode, vous épargnez votre budget crawl. Vous pouvez aussi utiliser le fichier robots.txt pour bloquer toute URL dynamique, en guise de sécurité supplémentaire.

Malheureusement, les contenus en double peuvent apparaître en d’autres occasions. Nous le rappelons, pour les robots de Google, une URL est l’identifiant unique d’une page. Ainsi, si une même page est accessible aussi bien en HTTP qu’en HTTPS, avec les WWW que sans, Google estimera qu’il y a autant de pages que d’URLs. Vous devez donc faire très attention aux jetons de sessions.

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