Skip to main content
Knowledge Graph

Google repose aujourd’hui beaucoup sur l’interconnexion des entités

Il y avait une époque où Google était profondément ennuyeux. Quelle que soit la requête soumise au moteur de recherche, nous retrouvions toujours 10 liens bleus froids et ternes. Aucune autre information ne se détachait du reste. C’était juste une liste, moins pertinente qu’aujourd’hui qui plus est.

Autant vous dire que lors de son arrivée en 2012, le Knowledge Graph a été une petite révolution. Pensez donc : désormais, pour des recherches à l’intention informationnelle, nous retrouvons un affichage nettement plus attrayant qui structure des informations essentielles.

Que vous connaissiez déjà le système du Knowledge Pass ou que vous découvriez ce terme pour la première fois, cet article est fait pour vous ! Nous revenons pas à pas sur cette technologie qui a façonné notre manière d’accéder aux données factuelles qui décrivent notre monde.

Le Knowledge Graph, c’est quoi ?

Le Knowledge Graph est une base de données développée par Google pour améliorer ses résultats de recherche avec des informations plus pertinentes et contextuelles. Lancé en mai 2012, il vise à aider les utilisateurs à trouver plus rapidement et plus facilement des informations pertinentes en comprenant mieux les relations entre les différentes entités (personnes, lieux, objets, événements, etc.). Cela peut sembler primitif à l’ère de l’IA, mais à l’époque cette capacité à automatiser la mise en valeur de données factuelles faisait sensation.

Attention à ne pas confondre Knowledge Graph et Knowledge Panel ! Ce dernier n’est qu’une composante de cette fonctionnalité plus globale. Il prend la forme d’un panneau, appelé aussi fiche info, qui récupère les données sur du Knowledge Graph. Voici un exemple ci-dessous :

Knowledge Panel

Ainsi on retrouve aussi dans la catégorie du Knowledge Graph toutes les applications puisant leurs données depuis des sites tiers, comme la météo par exemple :

Fonctionnalité météo Google

Mais aussi les featured snippets, un résultat structuré au-dessus de tous les autres. On parle alors de position zéro :

Position zéro Google

Toujours dans la catégorie des featured snippets, n’oublions pas aussi les “Autres questions posées par les internautes” :

People Also Ask

Vous l’aurez compris, une bonne partie de la valeur ajoutée de Google repose aujourd’hui sur cette fonctionnalité. Certes ils font des tests avec l’IA générative. Mais aujourd’hui encore, ce qui caractérise les SERP, c’est la mise en forme de ces informations via des algorithmes plus classiques.

Comment ça marche ?

Le but du Knowledge Graph est de fournir des réponses directement sur les SERP, sans avoir besoin de faire le moindre clic supplémentaire. Voici quelques points clés sur cette fonctionnalité phare de Google :

  • Compréhension sémantique : Contrairement aux méthodes traditionnelles de recherche basées sur des mots-clés, le Knowledge Graph utilise des techniques de compréhension sémantique pour saisir le sens des termes de recherche et les relations entre eux.
  • Entités et relations : Il contient des millions d’entités (comme des célébrités, des villes, des œuvres d’art, des films) et détermine les relations entre elles. Par exemple, il peut montrer comment un acteur est lié aux films dans lesquels il a joué.
  • Affichage des résultats enrichis : Lorsqu’un utilisateur recherche quelque chose, Google peut afficher un panneau d’information sur le côté droit des résultats de recherche, présentant un résumé des informations clés. Cela peut inclure des photos, des dates importantes, des descriptions, et des liens connexes.
  • Sources de données : Le Knowledge Graph puise ses informations de diverses sources fiables, telles que Wikipedia, le CIA World Factbook, Freebase (une base de données collaborative), et d’autres sources de données publiques et structurées.
  • Amélioration continue : Le Knowledge Graph est constamment mis à jour et enrichi avec de nouvelles informations, aidant ainsi à répondre à des requêtes de recherche de plus en plus complexes.
  • Applications diverses : Outre l’amélioration des résultats de recherche, le Knowledge Graph est utilisé pour des fonctionnalités telles que Google Assistant, qui peut fournir des réponses plus contextuelles et informées aux questions des utilisateurs.

Son fonctionnement repose sur une technique bien connue des référenceurs : le scraping. Comme vu plus haut, Google se fonde sur des sources de confiance, qui sont souvent des bases de données. Wikipédia est également un référentiel d’une richesse inépuisable, car l’encyclopédie collaborative est reconnue pour sa fiabilité sur les informations les plus factuelles.
De fait, Google parcourt ces zones clés, récupère la data et l’interprète pour la transformer en informations contextualisées. Cela nécessite un vrai travail de compréhension du langage naturel. C’est pour cette raison que l’IA a tout de même une utilité pour cette fonctionnalité depuis quelques années : elle aide à mieux comprendre cette masse de données.

Logo Google

Quels avantages cela présente-t-il pour les utilisateurs et votre business ?

Pour l’internaute, la réponse est assez simple à trouver. Il se pose une question, il reçoit une réponse quasi-instantanément. C’est également l’occasion pour lui d’être dirigé vers des sources de confiance, s’il souhaite aller plus loin. Cela représente donc à la fois un gain dans l’expérience utilisateur, mais aussi la certitude que certaines informations importantes soient exactes… Avec bien plus de certitude que n’importe quel agent conversationnel pour l’instant.

Pour votre business, cela ressemble à de la concurrence déloyale. Déjà qu’il est compliqué de se distinguer des autres liens bleus, ce surplus d’informations a clairement un impact sur votre trafic pour certaines requêtes. Mais tout n’est pas noir !

Comme toujours en SEO, tout est une question de visibilité. Si vous avez la chance d’apparaître comme source dans l’un de ces encadrés, vous pouvez voir vos clics exploser, au détriment de toute votre concurrence. La place est chère, mais enviable.

Vous contrôlez en partie cette visibilité. Pour ce qui concerne votre entreprise, la source peut être vous-même, grâce aux fiches d’établissement (ex-Google My Business). Ainsi quand un utilisateur cherche le nom de votre boîte, il peut facilement avoir accès à votre adresse, vos horaires, et bien d’autres éléments sur lesquels vous avez un contrôle total :

Fiche d'établissement Google

Ainsi nous sommes face à une fonctionnalité à double tranchants. Lors de son implémentation, elle a fait beaucoup de bien à certains, beaucoup de mal à d’autres.

Comment exploiter le Knowledge Graph pour votre SEO ?

Comme nous parlons ici d’une fonctionnalité lancée il y a – déjà – 12 ans, nous avons largement le recul nécessaire pour juger de son impact. Celui-ci est explicite : oui effectivement, le taux de clics a baissé de quelques pourcents, et cela se voit sur la durée. Tout n’est pas morose pour autant. Le meilleur moyen de lutter contre les méfaits du Knowledge Graph… C’est de l’utiliser à votre compte.

Il existe ainsi de nombreuses techniques permettant de vous donner plus de chances de réussite. Voici quelques astuces qui doivent être vues comme un bon coup de pouce et qui paraissent moins évidentes que simplement remplir une fiche d’établissement.

Tout d’abord, n’oublions pas que Wikipédia est une encyclopédie collaborative. Vous pouvez donc en profiter, tout en restant dans un esprit de neutralité, pour enrichir l’article consacré à votre société ou sur un sujet en rapport avec votre secteur d’activité. N’oubliez pas non plus Wikidata. Inconnu du grand public car illisible (ce ne sont que des données brutes), les robots de Google l’adorent tant il parle leur langage. Il faut se faire un peu la main au début, mais cela vous donne ensuite de belles opportunités.

Faites aussi des actions concrètes directement sur votre site ! Si vous formalisez intelligemment vos contenus (en utilisant des listes à puces par exemple) et ajoutez des données structurées, vous vous donnez l’opportunité d’apparaître en position zéro, comme vu sur l’exemple plus haut. Les Googlebots étant très différents d’une lecture humaine, être trop verbeux dessert votre SEO. Vous êtes plus clair avec une formalisation très structurée. En travaillant votre contenu, associant informations pertinentes et nombre de mots suffisants, vous donnez toutes les clés à Google pour comprendre votre site lors de son indexation.

Enfin, pour augmenter vos chances d’être reconnu comme des entités sur lesquelles s’appuyer, faites rayonner votre site à travers le Web ! Pour cela, les réseaux sociaux comme la visibilité sur d’autres sites est utile. Cela aide Google à objectiver votre présence en ligne.

Découvrez des articles similaires

Derniers articles

Newsletter